°#{Simelone's Rp Galerie}#°

Regrets éternel



Coucher de soleil, douce lueur sur un horizon voilé, parfois teinté de pourpre ou orange. Ce soleil reflété sur la plaine. Reflet coloré de rouge, rouge sang, de mes compatriotes comme de mes ennemis. Les corps sont comme flottant sur une mer sanguinolente, la terre pleure des larmes de sang. Nous avons donné notre vie pour notre mère, prix exorbitant pour un bout de terre.

Debout sur cette colline, je regarde ce qu’il reste de notre armée, une poignée d’homme meurtri, détruit par des visions d’outre-tombe. Certain tentent de retrouver un proche parmi les cadavres, d’autre avance, d’une démarche incertaine, presque hésitante. Enfin ceux qui sont comme moi debout et qui laissent couler leurs larmes, dans l’espoir d’une rédemption impossible, d’un pardon tant espèrè.

L’étandart claque au vent, toujours debout, morceau de bois crispé dans les mains d’un inconnu qu’on oubliera vite. Une armés d’anonymes, voilà ce que nous étions, des hommes portant mes couleurs sont mort à mes cotes sans pour autant que je connaisse leurs noms, mais leur visage restera à jamais gravé en moi. Je lance un regard aux alentours, à quelque pas, cette tête, la lueur dans ces yeux. Espoir d’en réchappé, rage de vaincre, peur de mourir, tout se mélange en un melting-pot explicite, formant au fond de ses pupilles comme des initiales, une signature, celle de la mort.

Une goutte s’ecrase sur le sol, le bruit me sort de ma torpeur, comme un rêve éveillé. État second ou je plonge pour qu’échappe à ma vue ce carnage. Je ressens encore courir dans mes veines les reliques d’une adrénaline depuis longtemps épuisée. Je suis à bout, je me suis battu pour éviter la mort, et elle vient tout de même à ma rencontre. Je n’ai plus la force de combattre, je la laisse venir à moi. Tendre amante en ma triste fin, elle sera spectatrice et actrice. Encore cette goutte, je lève mon sabre, comme une dernière volonté. Le sang glisse sur la lame pour se jeter sur le sable.



Voilà le souvenir que j’emporterais, le sang noyant cette terre tant aimée…

L'enfant de la nuit


La ruelle est sombre, seul est encore éclairée une fenêtre au deuxième étage, un lecteur tardif. Le vent crisse sur les toits d’ardoise, déformant tous les sons. Apeurant les honnêtes gens et protégeant les vaux rien. Une ombre se jette au creux d’un perron, dans l’ombre protectrice. Il est pratiquement invisible, habillé de noir de la tête aux pieds, il se déplace sans bruit, comme un spectre de mort. Seul brille une lueur blafarde, un mélange de vilenie et de cruauté, an fond de ses yeux est encré un dégoût profond pour l’être humain.

Une lanterne s’engage dans la rue, portée au plus prés du corps, comme un bouclier contre les pièges de la noirceur. L’homme presse le pas, sur sa nuque une goutte glacée roule, la peur le submerge, mais il ne s’arrête pas, la sauvegarde se trouve au bout de ce chemin. Il jette des regards affolés à droite et à gauche, dans l’attente d’une lame se logeant au creux de ses reins. Mais rien ne vient, il poursuit son chemin, puis s’échappe sur une autre voie.

Ce marchand a évité la mort, il n’a pas remarqué l’homme encastré entre deux portes, pourtant son regard s’est posé sur lui, mais il a glissé sans accroc. La dague était tirée, prête a tranché au moindre doute. Heureusement il connaît son métier, personne ne l’a jamais remarqué.

Il tire sa dague sans bruit, l’homme dort profondément. Il ne préoccupe pas de savoir qui a raison ou qui a tort, il fait juste son travail, comme un bon charpentier, et il en est fier. Il tranche la gorge, d’un mouvement fluide. La trachée pour qu’il ne puisse crier et la jugulaire pour assurer la mort. L’homme n’a pas bougé, sa femme dort toujours profondément. Il repart, personne n’aura connaissance de lui. Il est invisible, la nuit l’enveloppe et le protége, comme une mère avec ses enfants, car il est un enfant de la nuit, un parmis tant d’autre.

Mais sans conteste, il est le préféré d’entre tous…